Au fin fond de l'Argentine, de la Bolivie, de l'Equateur, du Vénézuela ou encore du Canada etc...

Vos petits coucous et commentaires nous rappelleront que nous ne sommes pas seuls au monde !!!

Cliquez sur Comments sous la photo de votre choix pour nous faire part de vos commentaires. Vous pouvez également laisser vos traces dans notre livre d'or ci-dessous.

Bon blog et revenez vite nous voir pour la suite de nos aventures.

Christina et Thibaut


samedi 10 mai 2008

Bolivie 05 mai : En route pour l'Amazonie...

Après ces deux jours de repos, nous voici en pleine forme pour affronter 16 heures de car sur une route qui n'en est pas une paraît-il.

On dit que la route qui relie La paz à Coroico est la route la plus dangeureuse du monde, mais depuis quelques années il existe une nouvelle route qui relie ces deux villes, et qui est beaucoup moins dangereuse qu'avant. L'ancienne route est à présent réservée aux vélos, il est possible de faire une descente de +/- 5 heures, toutes les grandes agences de La paz proposent cette sortie pour un prix exorbitant. N'étant pas trop chaud pour faire ce truc un peu sordide et dangereux, nous avons opté pour un trek reliant ces deux villes. Pour rejoindre Rurrenabaque, nous avions le choix entre l'avion depuis La Paz ou bien alors le car depuix Coroico. Sachant que la partie la plus dangereuse du trajet serait déjà derrière nous, nous avons opté pour le bus, beaucoup moins cher que le vol et de plus pas besoin de retourner à La Paz pour prendre le vol.

Il est 16H30, le bus arrive enfin avec + de 1H30 de retard. C'est un petit bus avec juste 6 touristes et le reste de locaux. le chauffeur roule prudemment, Christina est rassurée. On ne sait pas du tout à quoi s'attendre comme route, on attend, on verra bien.
Après 15 minutes de route (route faite de terre et de pierre), on emprunte un minuscule chemin à peine plus large que le bus, comme une corniche qui longe la montagne avec à gauche (nous sommes assis côté gauche dans le bus et Christina est à côté de la fenêtre !!) un ravin et quelques centaines de mètres plus bas une rivière, quel horreur. Christina devient toute blanche et doit se retenir pour ne pas faire arrêter le bus tellement elle n'en peut plus de peur. Plusieurs fois le bus doit faire marche arrière sur le trajet pour faire passer un camion qui vient en sens inverse, une vraie folie !!! Après 3 heures d'horreur et de silence (car aucun mot ne sait sortir de la bouche de Christina) on arrive dans une ville et là, 1 heure de stop pour manger. Là Christina demande à une dame si la route continue à être comme ça jusqu'à destination. heureusement la dame répond que non, que c'est tout plat à partir de maintenant. Christina est rassurée et reprend un peu de couleur. Nous voilà repartis, un nouveau passager arrive et s'installe derrière nous, un espèce de gros porc qui n'arrête pas de tousser et de faire des drôles de bruits avec sa gorge, super !! le reste du trajet est en effet plat mais remplis de bosses, pendant 13 heures ont est secoués de gauche à droite avec toutes les 5 minutes l'odeur de l'haleine fétide du porc qui se trouve derrière nous, et oui chaque fois qu'il tousse il projette son haleine directement vers nous car bien entendu il ne met pas sa main. Quel voyage horrible !!! On arrive sain et sauf en Amazonie.

Il fait magnifique ce matin, on a la tête dans le c.. car pas dormis mais on est heureux de sentir le soleil Amazonien sur notre peau. Nous prenons alors un taximoto chacun avec notre gros sac à dos (que d'émotions pour Christina) pour nous rendre à l'agence de voyage dans laquelle nous avons réservé notre séjour en écolodge. Ils nous conduisent à notre hôtel (1ère nuit à Rurrenabaque), hôtel Oriental, très chouette avec une cour intérieure remplie de hamac de toutes les couleurs. On se fait un crapuleux petit-déj et puis hop au dodo pour quelques heures.
Après-midi visite de la ville. C'est une petite ville de 15.000 habitants, entourée par la forêt Amazonienne et bordée par le fleuve Beni. Il y a vraiment une ambiance cool ici, pas de stress, très peu de voiture mais plutôt des mobylettes et motos, les maisons sont basses et colorées, il y plein de petits restos avec terrasse agréable, le climat est chaud et pas aussi humide qu'on ne l'aurait imaginé, la nature est d'un vert incroyable, il y a des fleurs partout bref, c'est un petit paradis.

Le lendemain départ pour le Parc National Madidi, d'une superficie 19.000 km2, ce parc est habité par +/- 2500 personnes faisant partie de communautés indigènes atuellement sédentarisées. le Chalalan écolodge, endroit ou nous allons dormir pendant 2 nuits, appartient à une de ces communautés, la plus grande, celle de San José de Uchupiamonas (pour plus d'infos allez voir le site suivant : www.aboriginal-ecotourism.org/spip.php?article233).
Le concept de lodge écologique nous a immédiatement plu car rien de tel que de pouvoir se balader dans la forêt Amazonienne et de pouvoir y dormir sans abîmer cette belle nature et sans laisser trop de traces. Une partie du parc est totalement vierge et l'autre partie, partie que nous allons visiter, peut être exploitée raisonablement par la population locale, juste pour leurs besoins personnels (construction de maison traditionnelles, alimentation, plantes médicinales etc...), exportations de produits interdites.

Nous voici donc partis pour 6 heures de bateau traditionnel à moteur, le lodge n'est accessible qu'en bateau. Les paysages sont superbes et le temps magnifique (décidément nous avons chaque fois de la chance avec le temps). Durant le trajet on voit des caimans, des oiseaux de toutes sortes, des tortues, des singes et un Capibaras (le plus gros rongeur du monde).
Ensuite, 30 minutes de marche et nous voici au paradis : un petit ensemble de maisons traditionnelles toutes faites de bois et de feuilles de palmiers, un énorme jardin avec 6 pamplemoussiers (une odeur forte de pamplemousse envahit nos narines...), un énormes lacs naturels avec ponton en bois et possibilité de s'y baigner, une chambre avec deux lits entourés de moustiquaire (c'est comme si les lits étaient posés dans la forêt car c'est tout ouvert avec juste des moustiquaires pour nous séparer de l'extérieur), des bruits d'animaux de toutes sortes n'arrêtent pas d'innonder nos oreilles wow, ça paraît irréel !!!

Pendant 2 jours nous allons alterner découvertes de la faune et de la flore amazonienne grâce à des sentiers balisés qui se trouvent tout autour du lodge (avec guide parlant espagnol), baignade dans le lac habité par des caimans et toutes sortes d'autres bêtes (et oui on a osé !! Il n'y a bien entendu aucun risque car ce type de caiman ne s'attaque pas à l'homme en principe !! Ça foutait quand-même la frousse, on n'est pas resté des heures dans l'eau, juste pour se rafraîchir !!), pêche, sieste dans un hamac, balade nocturne afin de repérer les yeux des insectes et des arraignées bien visibles grâce à la lampe de poche et afin de voir l'activité des animaux qui vivent la nuit, balade nocturne en canoé afin de rencontrer les caimans etc...

Tous les matins (réveil à 6-6H30 heures) réveil orchestré par les Red Howler Monkey (type de singe) qui hurlent à partir de 06H15, donc pas besoin de mettre le réveil !! Il s'agit d'un bruit incroyable, super fort, trop le pied d'entendre ça !!

Dernier jour au lodge : petite balade matinale avant de reprendre le bateau pour 03H30 cette fois-ci car on est dans le sens du courant. Malheureusement pour Thibaut, il est bien malade ce matin là, à nouveau diarrhée et température (on sait pas trop ce qu'on choppe à chaque fois !), le pauvre 03H30 dans un petit bateau sous la drache en plus et oui, après deux jours de temps superbe, il fait dégueulace aujourd'hui.
Heureusement, il n'a pas eu de besoin pressant lors du trajet mais par contre on s'est bien fait rincé la tronche.

Nous voilà de retour à Rurrenabaque, notre vol est prévu pour demain (et oui, pas question de reprendre ce bus de fou. Christina n'est pas beaucoup plus rassurée mais bon 40 minutes de frayeur au lieu de 20 heures ça se discute !!! Le problème est que le vol part uniquement si le temps est correct, c'est mal barré...
Thibaut passe l'aprem au lit et le soir, il est déjà un peu plus frais.

Le lendemain pas de bol il drache donc vol annulé !! On espère vraiment qu'il fera meilleur demain car ici il n'y a pas grand chose à faire et surtout on a envie d'aller au lac Titicaca.
On se balade donc un peu dans la ville, Thibaut en profite pour aller chez le coiffeur, on passe du temps dans les hamacs de l'hôtel etc...

Le lendemain c'est pas encore le top au niveau du temps mais il fait quand-même un peu plus clair. Wouais, les vols sont maintenus aujourd'hui, départ prévu à 13H25.

On arrive à l'aéroport, si on peut appeler ça un aéroport !! la piste est en fait une grande prairie et l'avion, un petit coucou à hélices de 18 places (on était au courant biensûr) Christina n'est pas rassurée du tout mais bon quand faut y aller faut y aller !!
Décollage parfait, juste un peu de trubulances qui se ressentent fort dans des petits avions comme ceux-là. Pendant 20 minutes ok mais alors les 20 dernières minutes, des turbulances de malade au dessus des Andes, l'horreur !!! Christina sursaute tout le temps et émet des petites cris incontrolés tandis que Thibaut est à deux doigts de vomir, le couple d'enfer !!
OUF enfin on touche le sol, quel soulagement...

Et bien voilà après toutes ces péripéties, nous voilà de retour à la Paz, juste pour une nuit car demain on part pour le plus haut lac naviguable du monde, le lac Titicaca qui appartient à la fois au Pérou et à la Bolivie. Il s'agit donc de notre dernière escale en Bolivie.



Black Caiman (nous avons nagé dans cette eau !!). Sur la 3ème photo : Oiseaux jaunes et bleus, les yellow blue macau.

Thibaut qui a pêché un Pirhana !!! Il en existe plusieurs sortes, celui-ci n'est pas dangereux pour l'homme, pourtant quand on voit ses dents !!!

Une énorme tarentule brrrrrr... Et le plus gros rongeur du monde.
Red Howler Monkey : au milieu un bébé singe qui est pendu par la queue, trop mignon.

Notre chambre...
Thibaut qui se fait mordre par un caiman...

Séquence hamac au Chalalan écolodge...



Rurrenabaque...

Qui dit que les vacances c'est pas fatiguant !!! Voici Thibaut après 16 heures de route et toujours ses longs cheveux...
La nouvelle coupe de cheveux de Thibaut hi hi hi. Pas étonnant d'avoir ce résultat quand on coupe avec des gros ciseaux de cuisine !!! Heureusement de devant c'est nickel...

Bolivie 03-05/05 : Havre de paix à Coroico...

Nous voilà donc arrivés à Coroico, un joli petit village perché à 1600 mètres d'altitude en plein dans les yungas. On sent qu'on approche de l'Amazonie car il fait plus chaud, plus humide et il y a des arbres fruitiers partout.

Ne sachant pas ou dormir le soir même, nous nous installons sur la place principale et prenons le temps de lire notre guide de voyage pour dénicher un chouette petit endroit. On rêve d'un petit hôtel avec une belle vue et de la bonne bouffe. Comme par enchantement, comme pour nous récompenser de nos efforts, une jeune dame vient vers nous et nous demande si nous avons besoin d'un hôtel. On lui répond que oui. Elle nous explique alors qu'elle a un hôtel à 10 minutes de la ville à pied, la Villa Bonita (déjà le nom nous plaît bien), avec une belle vue et un resto qui propose de la nourriture bio et végétarienne wow on en croit pas nos yeux !! Et le prix, pas cher du tout, 4 euros par personne avec petit déj et salle de bain privée !! Nous sommes donc bien évidemment partant. La jeune dame est venue en camion à la ville pour y chercher de la marchandise, elle nous propose donc de nous y emmener, on monte donc à l'arrière.
Oh purée, l'hôtel de nos rêves se trouve là devant nos yeux, tout juste ce que nous voulions...
Des fleurs partout, une vue incroyable, deux petits bungalows coquets, un resto super beau avec vue imprenable sur les montagnes et un menu à faire baver les plus difficiles !!!
L'hôtel est tenu par une bolivienne et son mari, un suisse allemand. Ils ont deux petites filles aux yeux clairs vraiment trop belles. Lui il est cuisinier, il fait des glaces artisanales, du pain maison, des hamburgers de lentilles et des tas d'autres trucs végétariens.
Nous y passons deux journées à manger, à flâner, à cueillir des fruits aux arbres (surtout des mandarines délicieuses) et à nous promener etc...

Voici les photos :
La vue de notre chambre...

Une délicieuse glace artisanale mangée sur la petite terrasse que vous voyez sur la photo du milieu, avec vue imprenable sur la vallée.
On ne se souvient plus du nom de cet oiseau mais il y en avait plein dans le ciel, ils sont énormes et magnifiques.

Bolivie 01-03/05 : Le trek El Choro, trek de l'enfer !!!

Sacs bien trop lourds pour commencer ce trek de 3 jours (+/- 50KM), pourtant nous avons laissé une bonne partie de nos affaires à la Paz dans un hôtel. Un microbus nous dépose à la Cumbre (une heure de La Paz), le point de départ du trek qui se trouve à +/- 4600 mètres d'altitude.
Une heure de montée avec un vent incroyable pour arriver à un col se situant à +/- 4950 mètres d'altitude. Vraiment dur dur pour Christina qui n'en peut déjà plus !!!
Une fois arrivés au col, la vue est époustouflante, on peut déjà apercevoir au loin, les yungas wow trop beau. depuis là haut, on voit aussi le chemin qui descend et descend et descend et oui, en ce premier jour de trek, nous allons faire 1660 mètres de dénivelé (uniquement de la descente !!!).

Nous commencons donc à descendre, la descente va durer + de 6 heures sur un chemin inca fait de grosses pierres, ce qui n'est pas pour nous faciliter la tâche !!!
Les jambes commencent à souffrir terriblement et surtout les genoux. Nous rêvons de montée tellement les descentes nous font mal !! Les derniers km sont atroces, chaque pas est souffrance.

Nous arrivons enfin au campement, une vieille petite dame nous offre son jardin pour 0.50 euros, nous pouvons y monter notre tente. Il s'agit d'un joli petit village situé en bord de rivière.
Le soir, Christina ne peut presque plus plier son genou gauche et donc ne sait presque plus marcher. Un anti-inflammatoire et au lit en espérant que demain ça ira mieux...

Après une nuit très humide, le genou de Christina va mieux ouf !!! On remballe tout le campement et nous voilà partis pour une grosse journée, 8 heures de marche pour 18Km.
Après 30 minutes Christina n'avance déjà presque plus, son genou est bouzillé par les descentes.
Heureusement, si on peut dire, aujourd'hui il n'y a pas que des descentes, il y aussi des montées mais pas n'importe lesquelles : soit ça monte à pic soit ça descend à pic, jamais de plat !!! Après 4 heures de marche, plus possible d'avancer, Thibaut porte alors le sac de Christina, il se retrouve alors avec +/- 15 kilos sur le dos et +/- 12 kilos sur le ventre, le pauvre. Un garde du parc passe alors devant nous et voit Christina boiter, il nous demande ce qui ne va pas. Christina lui explique. heureusement il a de la pommade chauffante, ce qui pourrait soulager Christina un peu. Une bonne couche de pommade aux deux genoux et des bandages pour conserver la chaleur et nous voilà repartis. Ça va beaucoup mieux, Christina reprend donc son sac après 2H30 (quel homme fort !!!) et là c'est au tour de Thibaut, il n'en peut plus, il est cassé de partout !!
Il est 16 heures et il nous reste +/- 3 heures de marche (il fait noir à 18H). On cavalle car on a perdu beaucoup de temps. A un moment donné on se retouve sur un petit chemin large de 50 cm avec d'un côté le ravin, de l'autre côté la montagne et devant 7 taureaux aux cornes bien pointues !!! Thibaut essaie tant bien que mal de mettre la première bête sur le côté avec un baton mais aucune réaction sauf qu'elle nous regarde avec ses yeux globuleux en nous grognant dessus et qu'elle essaie de nous donner des coup de pattes, on est vraiment rassurés !!!
Enfin après 10 minutes elle comprend qu'elle doit juste s'écarter. Nous voici alors derrière le 2ème taureau qui est encore plus bête que le premier car il décide de ne pas bouger du tout ! Thibaut essaie alors de passer à côté de lui en se protégeant avec le bâton, mission réussie. Par contre pour Christina c'est plus difficile car il décide de faire demi-tour et de marcher vers elle. Prise de panique Christina court à son tour et arrive à se faufiler entre le taureau et le ravin, ouf à son tour, mission réussie mais avec frayeur !!!.
Heureusement pour nous les autres taureaux sont plus intelligents, ils se laissent facilement dépasser. En tout il nous aura fallu + de 20 minutes pour les dépasser.
Après cela, on descend 2 montagnes et on en remonte 2, on en peut plus, il est 19H et il fait tout noir. On arrive enfin au campement sous la pluie après 10H30 de marche. heureusement on ne doit pas se faire à manger car il y a une petite auberge qui sert un plat unique pour 3 fois rien : des oeufs, du riz et des frites.

Le lendemain il reste juste 3 heures de marche. Très pénible pour Christina car ses jambes lui font super mal mais bon on y arrive enfin !!!
Malgré tout ce qu'on vient d'expliquer, ce trek était vraiment très chouette car paysages superbes, nature très luxuriante, des fleurs exotiques partout, des petits villages perdus en pleine montagne accessible uniquement à pied etc... On ne regrette pas du tout et maintenant on rigole bien de l'histoire des taureaux !!

Montée très difficile, en plein vent, à plus de 4600 mètres d'altitude.